Dans un
monologue très oubliable accordé récemment à David Pujadas sur France 2, notre
pâtre corrézien a révélé l’existence d’une boîte à outils magique, kit
souverain pour régler tous les maux d’une France à la dérive.
Et il
ajouta du même souffle qu’il concoctait un choc de simplification de
notre usine à gaz bureaucratique.
D’aucuns
ricanèrent, outrageant notre monarque républicain en le comparant à un
bricoleur. Ce qui est tout de même désobligeant à l’égard de ces hommes et de
ces femmes qui mettent la main dans le cambouis, débouchent les éviers et
changent les ampoules électriques sans s’électrocuter !
Mais
« choc », disait-il et me voilà avec une puce qui me souffle à
l’oreille que j’ai déjà entendu ce mot quelque part. Mais oui, choc de
compétitivité, choc de croissance, et pas plus tard qu’il y a quelques jours,
choc de moralité !
Qui est
le génial communicant qui a soufflé ce mot « choc » repris et
administré à toutes les sauces ?
Sa note
d’honoraires serait, à n’en pas douter, un choc pour le contribuable qui en
prendrait connaissance !
Εὕρηκα / heúrêka ! me suis-je alors écrié dans un élan hellène. Cet homme
n’est point bricoleur mais plutôt électricien ou bien neuropsychiatre. La
France est pour lui un immense nid de coucou qu’il faut traiter à coup
d’électrochocs, comme au bon vieux temps !
Je
découvre en effet dans un article de Slate de 2011, qu’il s’administrerait
encore en France, chaque année, près de 70.000 électrochocs en hôpital psychiatrique.
Dire que Mélenchon, cet affreux jojo, disait hier au même Pujadas que le
« choc de moralité », c’est, je cite, « un attrape-nigaud »
jeté en pâture au bon peuple par, je cite encore des
« jean-foutre » !
Quel insolent ! C’est pas un choc qu’il lui faudrait pour le guérir du
persiflage à ce zigoto, mais une lobotomie…